Christophe est un planeur. Cinquante ans que ça dure. Aussi quand il est question de revisiter son répertoire en compagnie d’invités – le classique « album de duos » – Christophe suspend son vol. Jusqu’à passer près de 2 ans sur « Christophe Etc. ».
Découpé en deux longs-métrages, deux volumes, « Christophe Etc » accueille donc des invités dont le seul point commun reste la chanson française. D’Etienne Daho sur « Le petit gars », aux Américains de Son Lux sur « Les mots bleus », d’Eddy Mitchell sur « Parfum d’histoires », à Nusky & Vaati sur « Succès fou », autant de vignettes qui racontent la vie d’un artiste occupé, depuis 1965, à ne jamais refaire deux fois la même chose. « A tous les invités j’ai dit : ‘’chantez partout, remplissez les pistes’’ » explique-t-il.
Une fois les chansons mises en boite, Christophe, comme un couturier- producteur, a travaillé les ourlets, ajusté les plis, placé sa voix dans les interstices jusqu’à ce que ces morceaux tombent juste. C’est ce qu’on appelle le « prêt à chanter », jamais démodé, toujours en avance même quand il s’agit de revisiter le passé. Une marque de fabrique qui fait de cet « Etc » un peu plus qu’un exercice de style. « J’ai tout revisité. Pour moi ce n’est pas un album de duos : c’est un album original ».